L'italien - Le confessionnal des pénitents noirs
Radcliffe, AnnNaples au XVIIIe siècle. Vicenzo Vivaldi, fils du marquis et de la marquise de Vivaldi, jeune homme fougueux et courageux, tombe sous le charme d’une inconnue qu’il aperçu durant l’office : une jeune fille belle et innocente – comme toutes les héroïnes du roman gothique, qui, rappelons-le, est un héritier du roman sentimental – répondant au nom d’Elena Rosalba. La jeune fille étant de condition modeste, les parents de Vivaldi s’oppose à cette alliance lorsque leur fils leur fait par de son désir de l’épouser. Mais Vivaldi s’entête et continu à voir Elena, malgré les recommandations de sa famille et d’un moine fantomatique qui disparaît dans les ténèbres après avoir annoncé quelques malheurs au jeune comte… et un jour comme un autre, alors qu’il tente de poursuivre ce moine étrange, Elena est enlevée. Vivaldi, parti sur les pas de celle qu’il aime, à travers des paysages magnifiques, des ruines effrayantes, des couvents sanguinaires et jusque dans les prison de la Sainte Inquisition. Il y découvrira un complot plus inattendu qu’il pensait…
Avec L’Italien ou le Confessionnal des Pénitents Noirs (1797), Ann Radcliffe nous livre, trois ans après son monumental Les Mystères d’Udolphe, un chef-d’œuvre du roman gothique. A mon avis, ce roman est même plus abouti que son best-seller. Mieux, on y voit nettement l’influence qu’aura le roman gothique sur le polar, grâce à cette enquête dont le suspence de nous lâche qu’à la dernière page. On regrettera juste qu’Ann Radcliffe rende les interventions surnaturelles plus naturelles et rationnelles… un défaut qu’on peut mettre sur le dos du Rationalisme ambiant qui fut véhiculer avec les Philosophes des Lumières.